PREMIER GRAND PRIX 2006 en abstraction



au 23e concours annuel du CAPSQ

"Quelques mots au sujet de ma démarche artistique, qui est celle d’un autodidacte. Depuis longtemps amoureux des arts visuels, c'est lors d'une exposition au printemps 2004, suivie d'une participation à quelques ateliers, que naquit la passion pour la peinture. Autodidacte depuis ce temps, je me nourris de lectures, de rencontres et d'exploration des possibilités offertes par la matière et la couleur. "Je m'inspire du monde intérieur tout comme du monde extérieur. Il faut être à l'affût et disponible."Matières, formes, textures et couleurs se rencontrent pour représenter l’énergie de la vie, ses rythmes, sa lumière et les traces qu’elle sème pour se laisser deviner.

Je souhaite que mes tableaux touchent celui ou celle qui les regardent et, si possible, qu’elles les enchantent, qu’elles nourrissent l’imaginaire et le rêve. Je crois que la beauté offre une nourriture à l’âme dont nous avons tellement besoin en ces temps où la quête de sens est compromise. Elles s’offrent au regard de loin et de près: l’ensemble traduit l’émotion, le détail ouvre la porte à l’intime. Elles font également appel aux sens: leur texture et leur aspect presque tridimensionnel invitent non seulement le regard, mais également le toucher.



Sur le plan technique, le travail préparatoire consiste, en quelque sorte, à sculpter la surface de la toile avec du mortier de structure, à façonner les textures de base qui composeront le fond de la composition. Sont ensuite ajoutées les encres et les couleurs. Quelques fois, un élément de collage est ajouté et intégré à la composition. Cet élément est, en soi, un mini tableau exécuté sur du papier d’aquarelle et comportant également du relief et de la couleur.

Ma démarche artistique me conduit vers des compositions de plus en plus abstraites, de plus en plus spontanées, parce je cherche à m’approcher et à exprimer le plus fidèlement possible l’essence des émotions qui sont les miennes. Ceci exige un travail intérieur qui ressemble quelques fois à une lutte rangée avec soi-même. En effet, il faut réussir à se libérer de la pensée analytique et rationnelle d’une part, et d’autre part, se rendre disponible au monde spontané et imprévisible des émotions. Il faut accepter d’être dans un état de vulnérabilité et de laisser-aller, ce qui n’est pas toujours évident dans un contexte où prime la performance et la compétitivité."