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1986, Mireille Forget et feu Guy Robert 1991, Mireille Forget, feu le frère Jérome, feu Guy Robert
« […] Un examen du fonctionnement du Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec permet de dégager les points suivants :
De toute évidence, l’entreprise privée de ce Cercle, qui fonctionne sans subvention, répond à un besoin, à la fois chez les artistes et dans le public;
Dans la trame socioculturelle québécoise actuelle, les initiatives du Cercle demeurent uniques par leur originalité, leur envergure et leur continuité, mais ont suscité des imitations, comme toute entreprise qui a du succès; »
« […] le Cercle endosse d’emblée le concept du Pluralisme que je soutiens depuis longtemps parce qu’il demeure radicalement préférable à toute prépondérance de tel courant ou de telle mode; et c’est pourquoi je lui ai accordé mon appui; »
« La tolérance liée au Pluralisme possède aussi une vertu pédagogique que le Cercle favorise en accueillant, sous examen et sélection, la variété des démarches plastiques de ses membres en leur proposant un voisinage amical dans de multiples activités, un climat de rencontres et d’échanges qui dépasse le niveau de la compétition pour mieux stimuler chacun dans sa propre évolution et son propre épanouissement; […] »
« Dès sa fondation, le Cercle présente des tableaux peints à l’huile ou à l’acrylique, des aquarelles et pastels, des œuvres exécutées en d’autres procédés, souvent mixtes; dessins ou estampes s’y montrent plus timides, mais la sculpture s’y manifeste de plus en plus, au point de s’insérer en 1991 dans la désignation même du Cercle, qui devient le Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec; »
« Les activités de diffusion du Cercle explorent des lieux hors des circuits habituels et visent à atteindre des publics plus grands et plus variés, par exemple au Stade olympique de Montréal, au Complexe Guy-Favreau, aux aéroports de Dorval et Mirabel, et jusqu’à l’aéroport de Paris-Orly; car ces activités dépassent largement le bassin montréalais et ont déjà présenté l’art québécois ailleurs au Canada, aux États-Unis, en France, en Italie, aux Antilles, en République tchèque, en Belgique; […] » Photos à venir…
(Depuis la parution de ce livre, le Cercle a également tenu des expositions en Espagne, au Portugal et en Tunisie, pour un total de trente-sept expositions internationales réalisées à ce jour).
« Les femmes semblent très nombreuses dans le Cercle, sans pourtant dépasser tellement leur proportion démographique au Québec; ce contingent féminin se remarque non seulement par son nombre, mais aussi par son dynamisme et sa créativité, selon un caractère que je souligne depuis longtemps dans notre contexte québécois, et particulièrement dans le domaine des arts plastiques; »
« Enfin le Cercle existe et se déploie grâce à l’esprit d’entreprise et au dévouement tenace de sa fondatrice et animatrice Mireille Forget, qui néglige sa propre carrière d’artiste pour mieux réussir, avec des moyens matériels modestes et l’aide d’une poignée de parents et amis, à susciter les sympathies et appuis, la confiance et la participation nécessaire à la poursuite d’une œuvre qui attire et touche un public aussi vaste que varié, dans une ambiance de camaraderie et d’enthousiasme. »
« Nous ne pouvons qu’évoquer ici le climat chaleureux des ouvertures d’exposition bondées ou des soirées de Galas rehaussées de spectacles et de projections qui exaltent la foule où se côtoient artistes et amis, participants et spectateurs, et où l’assistance scande de ses applaudissements le dévoilement du palmarès. » Photos à venir…
« On pourra s’en faire une idée au fil des Chroniques qui suivent et qu’illustrent quelques photographies, en parcourant l’histoire de ce Cercle qui poursuit sa mission de diffuser l’art québécois auprès des gens dans le stimulant esprit du Pluralisme. »
« Au fil de la décennie 1960, j’observais déjà sur la scène internationale, par mes activités de critique et d’historien, professeur et muséologue, une nouvelle orientation esthétique, celle du Pluralisme dont j’ai souvent souligné le dynamisme et les multiples facettes, en particulier en 1973 dans L’Art au Québec depuis 1940. Ainsi, et après les règnes successifs de l’Abstraction lyrique puis géométrique, du Pop-art et de l’Op-art, du Conceptualisme et du Minimalisme, dominés par des vedettes et pontifes, une ère nouvelle s’ouvrait enfin où des courants divers et nombreux proliféraient et se côtoyaient sans tyrannie. »
« C’est sous cet éclairage du Pluralisme qu’est apparu dans la région montréalaise en 1984 un Salon-Concours ouvert à toutes les tendances picturales. L’initiative de Mireille Forget se précisera l’année suivante sous la bannière d’un « Cercle » qui accueillera au fil des ans peintres, dessinateurs, graveurs et sculpteurs, tout en multipliant ses activités et en contribuant à la diffusion de l’art québécois au Canada, aux États-Unis, dans les Antilles, en Europe. » Photos à venir…
(Depuis la parution du livre en 1998, diffusion également en Afrique et en Asie).
« En 1989 paraissait un livre qui proposait un choix de 120 membres de cette entreprise privée de diffusion culturelle, agrandie en 1991 en Cercle des Artistes Peintres et Sculpteurs du Québec. Puis des Galas sont venus depuis 1994 en confirmer l’originalité et la consistance »
« Et maintenant paraît, en 1998, Le Pluralisme dans l’art au Québec qui développe mon Introduction au livre de 1989, met à jour la chronique du Cercle, et accueille 300 artistes, membres ou non, peintres, sculpteurs ou graveurs, qui défilent par ordre alphabétique, sans hiérarchie d’âge ni de réputation ni d’option esthétique. Ils sont dans la vingtaine ou ont plus de 90 ans; ils sont au Québec depuis des générations ou depuis peu, et certains résident à l’étranger; ils ont eu des rétrospectives dans les musées ou n’ont participé qu’à quelques manifestations collectives; et surtout ils explorent des horizons plastiques qui leur conviennent, avec chacun ses talents et en toute liberté, dans la vigoureuse dynamique de ce Pluralisme dont j’observe depuis des années le foisonnement qui m’a inspiré un manifeste. »
« Ce court manifeste ne constitue aucun credo et n’embrigade aucun des participants à notre livre, ni personne d’autre. De fait, plus des trois quarts des participants l’ont endossé, et beaucoup d’autres en ont manifesté l’intention, mais ne l’ont pas confirmé à temps par écrit. »
« Il est publié sous ma seule signature, mais j’ose espérer qu’il reflète la pensée et la sensibilité de beaucoup, et chacun est invité à se l’approprier à sa façon, dans un véritable esprit pluraliste! »
Voir: Manifeste du Pluralisme de Guy Robert
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